LA MASTICATION
Le simple fait de mastiquer ses aliments permet de mieux se nourrir, puisque de manière plus juste.
En prenant le temps pour manger, on laisse au cerveau l’opportunité de se rendre compte que l’on mange d’une part, et qu’on n’a plus faim d’autre part – la sensation de satiété arrive 20 minutes après le début d’un repas.
Le principe de modération, essentiel à la longévité, est donc plus facile à pratiquer, simplement en mastiquant.
Pourquoi mastiquer?
La digestion commence dans la bouche.
Une bonne alimentation ne concerne pas la quantité d’aliments ingérés, mais bien la qualité des aliments une fois ingérés, c’est-à-dire broyés, hachés.
L’estomac n’a pas de dents!!
La salive, ce liquide alchimique
En plus d’avaler une fois réduite en bouillie, la bouchée doit être insalivée, car les enzymes salivaires jouent un rôle primordial dans la digestion, le goût, et le bon fonctionnement du système immunitaire.
Faire attention au moment de ses achats ne suffit pas : consommer correctement ses aliments, être conscient et présent quand on les ingurgite est le début d’une bonne digestion.
En mastiquant, on produit 1,5 litre de salive, indispensable au reste de la digestion!
L'insalivation est le premier temps digestif, cette phase permet d'imbiber les aliments, ce qui déclenche un signal à l’organisme pour qu’il lance le travail de digestion
.
Liquide extraordinaire, la salive réinforme tout le liquide en nous par rapport à l’aliment que nous prenons. Il donne l'impulsion à l'aliment pour être nourrissant.
Ainsi, c'est la salive qui permet de renforcer tous les organes internes.
Comment mastiquer?
On n'apprend pas à mastiquer correctement quand on est petit. Pourtant, il existe des règles importantes.
Pour commencer, il faut tenir son dos bien droit, amener sa cuillérée à la bouche, et non la bouche à l'assiette, et prendre son temps pour savourer chaque parcelle de chaque bouchée.
Une bouchée doit glisser à droite et à gauche dans la bouche. On doit toujours utiliser les deux côtés pour travailler les deux hémisphères du cerveau.
Cet effort a le mérite de renforcer la pulpe à l’intérieur des dents, et on rend sa bouche, et tout son organisme, sain et équilibré.
Pendant le temps de mastication, l’organisme entre en phase de détente pour le bien-être de chaque organe qui travaille pour l’équilibre de notre corps.
Le minimum du minimum du nombre de mastications par bouchée est de 21.
Si l’on ne mastique pas suffisamment, les morceaux non-mâchés tapent sur les parois du système digestif et créent des maladies.
Posez votre fourchette! Chaque parcelle de votre bouchée doit être imbibée de votre salive, même (surtout?) les jus et les soupes, qui doivent aussi être mélangés aux enzymes digestives!
Pour vérifier si l'on a bien mastiqué toute la bouchée : poussez celle-ci avec la langue vers les dents de l'avant, vous sentirez s'il reste des morceaux à mastiquer.
Amusant : apparait la conscience
Quand on mastique, on goûte toutes les saveurs, on en découvre de nouvelles, car elles apparaissent au fur et à mesure du processus de mastication.
Cela vous permettra de mieux vous rendre compte de ce que vous aimez ou non, et cela affinera votre côté gourmet!
Un aliment longuement mâché change de goût – et devient meilleur – une fois mélangé à la douceur de la salive.
Il y a de fortes chances que votre tendance à acheter des produits industriels baisse, voire disparaisse, comme cela a été le cas pour moi, simplement grâce à la mastication.
Pour les férus de pleine conscience : je vous invite à ressentir le travail des pommettes à chaque mastication. Ça aide à se concentrer, et surtout, c’est très agréable.
Lectures conseillées :
Mastiquer, c’est la santé, de France Guillain
Le superbe site de la superbe Marie-Solange Raymond