Petit garçon dans l'espace : il a de la place comme doit en avoir l'estomac!

LA MODÉRATION, LE JEÛNE

Ce n’est pas la quantité qui fait la satiété, c’est la façon de manger.

Pour bien digérer et assimiler, le système digestif a besoin d’espace.


La clé? La modération

La sagesse de la modération implique que lorsque l’on se nourrit, on profite de cette occasion pour le faire correctement.

En plus de la règle élémentaire de la mastication pour réduire en bouillie et insaliver entièrement chaque bouchée, il existe une règle très simple qui consiste à n’emplir son estomac qu’aux trois-quarts : une moitié de nourriture, un quart d’eau (bue avant le repas) et un quart de rien.
Il existe même une "blague" dans le métier de diététicien qui dit que le repas parfait, c’est : « du riz, avec de l’eau et de l’air ».


Le Hara Hachi Bu

Il s’agit d’une « astuce longévité » très respectée par les japonais par exemple, reconnus pour le régime de leur île d’Okinawa, où les centenaires vivent nombreux. Ils mangent à 80% de leur faim et font de l’exercice physique quotidiennement, alors même qu’ils sont très âgés.

Cet espace est à respecter, pour en redécouvrir les bienfaits, puisqu’il donne du confort au système digestif.
Bien manger, c’est déjà manger peu!

La technique utilisée par les pratiquants de cette technique est de tout simplement dire, avant de commencer à manger, le "mantra" « Hara Hachi Bu  » (littéralement« la règle du ventre à 80 % »), ce qui a pour mérite de poser l'intention de manger moins de quantité d'aliments - et non celle de manger autant que possible, sans présence ni conscience.

 

Comment faire?

De nos jours, lorsque l’on se rue sur des aliments transformés pour grignoter, il s’agit pratiquement toujours d’une envie de plaisir immédiat. On cherche à compenser une frustration, la fatigue, le stress, ou on est simplement victime de ses mauvaises habitudes alimentaires.

Quand mes copines me demandent ce qu’elles doivent changer en premier dans leur alimentation et que je leur réponds : « ne mange pas quand tu es contrariée », elles disent que j’abuse! C’est dire comme manger est souvent lié à de mauvaises habitudes.


La pleine conscience permet le retour au présent, dans le non-jugement et la bienveillance.

Elle peut même guérir des troubles du comportement alimentaire et aide à lutter contre le surpoids, comme le montre Jean-Jacques Colin dans Maigrir sereinement avec les thérapies cognitives et comportementales (TCC).

Quelques phrases à se répéter pour revenir à l’alimentation en pleine conscience :

    • Est-ce que j’ai vraiment faim? Est-ce que j’ai vraiment faim?
    • Je mange pour me nourrir et m’énergiser
    • « Tout ce qui est en excès est contre-nature » - Hippocrate

La modération permet de revenir à la vraie dégustation de ses repas.

 

Le jeûne

Bien manger, c’est aussi ressentir et reconnaitre quand on ne doit pas manger.
Notre part animale souvent déconnectée devrait pourtant appliquer ce principe que tous les animaux respectent.
Quand on ne va pas bien, cette part déconnectée nous fait souvent nous demander ce que l’on peut prendre pour aller mieux.
Pourtant, une autre forme de pensée est bien celle du soin par le vide.

Nous sommes en fait perdus face à nos symptômes, alors que ceux-ci ne veulent souvent rien dire en particulier.
On passe alors à côté de la cause en cherchant un remède extérieur qui continue d’intoxiquer, quand il est pourtant à l’intérieur.

Nous sommes remplis de ressources!

Pour s’en rendre compte, il faut laisser place au temps, au temps de prendre le temps, celui de ne rien faire.
On s’abstient alors de toute nourriture et de toute activité.

Le jeûne a un effet thérapeutique : durant sa pratique, on mobilise l’énergie nécessaire pour autoréparer l’organisme au lieu de le solliciter pour des activités, ou pour la digestion.
 Le vide détoxifie, et on s’autoguérit.   

 

Se reposer, c’est laisser le corps travailler.

Ce principe de régénération miracle est un principe oublié : enlever les perturbations au corps lui permet de se recentrer et de rétablir l’équilibre.  

Comme le disait bien Hippocrate : « Quand quelqu'un désire la santé, il faut d'abord lui demander s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement est-il possible de l'aider. »

Souvent, les maladies sont dues à trop de perturbations, et le corps en est épuisé, tout simplement.
Par ailleurs, ce repos que l’on applique au corps pendant le jeûne est une excellente occasion que saisit le système nerveux pour se rénover, se nettoyer de façon poussée, et il est même en mesure de créer de nouvelles synapses !

Le jeûne un peu prolongé soigne les pathologies (allergies, rhumatismes, hypertension, diabète, cancer, dégénérescence cérébrale, dépressions, angoisses, TOC, asthme, hypersensibilité, goutte, maladies auto-immunes (il faut cependant supprimer pour toujours les céréales contenant du gluten, et les produits laitiers))


Le jeûne n’est pas un jeu

En aucun cas il ne doit être effectué pendant des jours d’hiver – plutôt aux équinoxes de printemps et/ou d’automne.
Il faut respecter cette règle de ne pas faire grand chose physiquement.
Le mieux est d’être accompagné, ou au moins soutenu par les gens de qui on est entouré pendant le jeûne.


Le jeûne, ses effets

  • Affute les fonctions cognitives (fonctions de connaissance qui mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou encore, l’attention)
  • Renforce le système immunitaire
  • Règle les problèmes de peau comme l’acné et l’eczéma
  • Ralentit la croissance des tumeurs cancérigènes, et prolongé, peut tuer les cellules cancéreuses
  • Facilite la perte de poids et le contrôle de l’appétit
  • Et évidemment, on repose les organes, et on utilise ses ressources déjà là et abondantes.


Quelques aides extérieures

  • Les bains de soleil
  • Les massages
  • Le sommeil

Les différents jeûnes

  • Le jeûne sec (que je ne conseille personnellement pas, pour le manque d’eau qui peut se faire dans le cerveau, mais il parait que la faim est plus facile à vivre si on ne boit pas d’eau pendant un jeûne)
  • Le jeûne à l’eau (qui est selon moi le meilleur type de jeûne, que l’on peut faire durant 1, 3, ou 7 jours ou plus)
  • Le jeûne aux jus : adapté pour les personnes déminéralisées (75 cl de jus très dilué, à boire en petites quantités sur la journée, comme la pastèque avec sa peau, ou autres plantes médicinales pour émonctoires)
  • Le fasting mimicking diet (diète qui imite le jeûne) de Valter Longo montre que jeûner au quotidien est une façon de garder ses organes et cellules en bonne santé : durant 5 jours par mois pendant 3 mois, le régime propose une restriction calorique à base de soupes et de substituts de repas pour 600 calories par jour. Ce programme est désormais commercialisé aux Etats-Unis, en Australie, en Grande-Bretagne et en Italie. (je ne préconise pas non plus)
  • Le jeûne intermittent (que je pratique personnellement (la 16:8))
    • 5:2 : 5 jours d’alimentation équilibrée suivis de 2 jours de restriction calorique à 500 kcal par jour (forte dominante végétale, sans féculents ni pain)
    • 16:8 : tous les jours, on mange sur une plage de 8 heures d’affilée, puis on s’abstient de manger durant 16 heures. (ex : on ne mange que entre midi et 20h).
      Cette formule me va bien parce que les émonctoires travaillent en début de journée, et que je les laisse faire leur travail au lieu de solliciter l'estomac pour digérer de nouveaux aliments encore.
  • Le jeûne d’un jour par semaine : choisissez le même jour chaque semaine
  • Le jeûne « cosmique » (selon les préceptes du Kundalini Yoga) : le jour de la nouvelle lune, le jour 7 du cycle, 11 du cycle, et le jour de la pleine Lune, soit 52 jours de jeûne annuels, autant de jours qu’il y a de semaine, réalisés à ces moments-clés.